NDE sans mort imminente

C’est arrivé en 1977, j'avais 23 ans. Un soir, en rentrant vers 21h, lorsque j’approchais de mon domicile, j’ai commencé à ressentir un état de fatigue extrême comme jamais je n’en avais ressenti auparavant, ni n’en ai jamais vécu par la suite.

C’était une fatigue qui augmentait rapidement et telle que je ne songeais qu’à me coucher. Une fois chez-moi, je me suis aussitôt mise au lit. Avant d’éteindre la lumière, j’ai regardé l’heure : il était exactement 21h, ni une minute de plus ni une minute de moins. J’ai pensé qu’un tel épuisement à cette heure-là était bizarre, mais je ne parvenais plus à réfléchir correctement à cause de cette immense fatigue et j’ai éteint la lumière.

Aussitôt après, j’ai aperçu une grande lumière qui remplissait la chambre et cela m’a beaucoup étonnée car je venais d’éteindre. Je me suis retournée pour regarder la lampe de chevet et j’ai constaté qu’elle était bien éteinte. Au même instant, j’ai remarqué que je voyais ma chambre depuis une certaine hauteur. Avec stupeur, je me suis rendue compte que je me trouvais à la hauteur du plafond, flottant à la verticale de mon lit.

Tout en passant d’une constatation et d’un étonnement à l’autre, je pensais en même temps que je risquais de tomber lorsqu’une lumière encore plus grande, brillante, très forte mais pas du tout aveuglante est apparue devant moi au milieu de l’autre lumière. Cette puissante lumière s’est approchée de moi à une vitesse supersonique pour s’arrêter net, tout près devant moi, et m’a dit en pensée : « N’aie crainte, tu ne vas pas tomber, maintenant tu es légère comme une plume. » La lumière qui me parlait ainsi était habitée ou, plutôt, elle était un être de lumière. Elle n’avait pas une forme précise, mais en même temps, elle avait une forme humaine, masculine, avec des longs cheveux blancs et une longue barbe blanche. Elle n’était que pure lumière. Il émanait d’elle un immense amour, une paix et une sérénité profondes comme on ne les connaît pas sur terre.

La première lumière qui remplissait ma chambre était de la même nature, blanche-dorée-argentée et extrêmement lumineuse, mais la lumière de l’être l’était davantage. Toutefois, elle ne m’aveuglait pas. La lumière a poursuivi son discours télépathique : « Tu es toute légère, tu ne vas pas tomber, tu peux flotter et même pivoter sur toi-même ». En me disant cela, l’être de lumière a posé un « doigt » (l’index de sa main gauche, sorte de filament lumineux mais que je savais pertinemment être son doigt) sous mon genoux droit (je flottais à la hauteur du plafond en gardant la position que j’avais dans le lit, c’est-à-dire sur le dos, les jambes repliées).

A ce moment-là, j’ai aperçu à ma gauche et, donc à la droite de l’être de lumière, une personne que j’ai aussitôt reconnue: c’était un ami, camarade de cours avec qui j’avais une relation purement amicale (cet ami est toujours bien vivant au moment où j’écris ce témoignage). Il avait une apparence humaine et il dégageait une aura, mais pas de la même nature que celle de l’être de lumière. Il avait l’air grave, sérieux, il me semblait être l’adjoint de l’être de lumière. Il me regarda en me disant (d’une voix humaine, me semble-t’il) : « Fais ce qu’il te dit, n’aie pas peur » et il mit l’index de sa main droite sous mon genoux gauche de sorte que je pouvais pivoter autour de leurs doigts. L’être de lumière m’invita à pivoter sur moi-même. L’ami m’exhorta à faire de même en me répétant : « Fais ce qu’il te dit. ». J’ai alors commencé à pivoter sur moi-même vers l’arrière et j’ai constaté que je ne tombais pas.

En faisant cette pirouette vers l’arrière, j’ai vu quelque chose de bizarre qui a attiré mon attention. Terminant mon tour et arrivée à nouveau devant l’être de lumière et cet ami que je voyais de face devant moi, je me suis retournée pour voir ce qui m’avait tellement frappée : c’est mon corps que je vis dans le lit, étendu sur le dos, les jambes repliées. Je regardais le visage (seule partie du corps visible, le reste était sous les couvertures) et sa couleur m’effraya : la peau était de couleur gris-brun, une couleur cadavérique et horrible. J’avais l’impression que j’étais un cadavre, que j’étais en train de mourir ou peut-être déjà morte. Je ressentais un profond dégoût et, en même temps, une attraction pour mon corps, car je le sentais en danger.

Alertée, je me suis vite retournée vers l’être de lumière pour lui dire que j’avais peur pour moi, qu’il fallait que j’intervienne pour me sauver (comme je l’aurais fait pour sauver une autre personne car, tout en étant consciente que ce corps était bien le mien, je le considérais comme n’étant pas moi-même. Le vrai moi-même se trouvait en état d’apesanteur et regardait mon corps en compagnie de l’être de lumière ). Je n’avais pas encore terminé ma phrase que l’être de lumière, souriant, me répondit (toujours en pensée) : « N’aie crainte. » Je l’interrompis tout en me retournant vers mon corps physique pour le regarder et lui dis à nouveau que j’étais en danger. Mais l’être de lumière répétait que non, qu’il fallait que je reste avec lui. Mais moi, je voulais partir. Je me retournais fébrilement tantôt vers mon corps, tantôt vers lui en gesticulant pour me faire comprendre, mais l’être de lumière essayait de me retenir tout en riant de bon cœur (ma gesticulation frénétique avait quelque chose de comique, je l’avoue, et l’être de lumière avait un fort sens de l’humour). L’ami humain essayait aussi de me retenir. J’aurais voulu rester mais mon sens des responsabilités m’appelait à mon chevet. En regardant encore une fois mon corps, je ressentis un profond dégoût tant il était moche, gris et sans vie, mais, en même temps, je voulais intervenir.

J’ai regardé à nouveau l’être de lumière et je le vis faire un geste de dépit comme si je lui échappais. En effet, à ce moment précis et sans pouvoir le contrôler, je me suis dirigée à grande vitesse vers mon corps pour y pénétrer à la hauteur du cœur.

A ce moment, je me suis "réveillée" en sursaut dans l’obscurité et j’ai ressenti aussitôt une épouvantable et énorme douleur au niveau du cœur. J’ai allumé la lampe de chevet et regardé l’heure : il était toujours exactement 9h du soir ! J’ai voulu me lever pour aller voir la couleur de mon visage dans le miroir, mais la douleur et la fatigue étaient tellement immenses que je ne suis pas parvenue à quitter le lit. Je sentais que je n’allais pas du tout bien, mais je ne pouvais pas faire le moindre mouvement. Je sentais le sommeil m’envahir et je n' arrivais pas à lutter afin de rester éveillée. J’ai accepté de dormir en me disant que si la mort était ce que je venais de vivre, eh bien, ce n’était pas du tout désagréable. J’ai alors éteint la lumière. La chambre est restée dans l’obscurité et je pense que je me suis aussitôt endormie car je n’ai plus aucun souvenir de la suite.

Je me suis réveillée le lendemain à 4h20 de l’après-midi ! La douleur au cœur était toujours présente comme la fatigue ; les deux se sont estompées petit à petit, deux à trois jours après.

Etant jeune et en bonne santé, je n’ai malheureusement pas pensé à consulter un médecin suite à ce malaise. Il n’y a donc pas eu de diagnostic médical.

Anonyme (juillet 2000)